les mortes eaux
C'est l'heure de la renverse
du jusant aux abois
au tréfonds de la passe
les champs d'algues frémissent
les mortes eaux embrassent
des épaves qui pourrissent
les âmes des naufragés
alors hurlent en silences
des cris désespérés
que le malheur offense
dans le vieux sémaphore
je veille sous la pluie
en décomptant ces morts
le coeur rempli d'ennui