je te chante mon pays
tant que je peux
tant que vibrent mes mots
sur la feuille fragile des soupirs
tant que veillent les phares de mes yeux
sur les lacrimales écumes de ce paradis
tant que s'écrivent les saisons
sur le derme ridé de mon front
je te chante mon pays
tant que je peux
tant que frémissent mes mots de colère
sur le destin de ma prairie
je te chante mon pays
tant que volent au vent
les lambeaux de la mémoire
tant que dansent
de parcelle en parcelle
les voix saccadées
de ceux qui ont sculpté
les contours de mon héritage