Armoriques
Ici en longues traînes
Le suaire des brouillards
Chevauche les croupes anciennes
Aux cimes apaisées
Des vieilles montagnes mortes
Affligées sous le dais
Figées dans les granits
Ne viennent que les landes
Brunies par les grands chaumes
Qui colorent l’ennui
Immenses grisailles mornes
Amoncelées de pluies
Assoupissent l’hiver
Aux branches qui agrippent
Ces petites misères
Elles tissent l’horizon
Des grandes Armoriques