Les Bretons
Ils s’en vinrent pourchassés
De ces tristes angleterres
Populaces loqueteuses
Fuyants comme en Egypte
Devant ces forts saxons
Vers la seule terre permise
Qu’ils appelèrent Bretagne
C’était de petits hommes
Au cœur belliqueux
Et aux croyances tristes
De celles qu’on épouse
En grise péninsule
Pour de vaines récoltes
De seigles amaigris
Ils parlaient une langue
Que nous fîmes chanter
Se fanaient dans les terres
Nous leurs donnâmes la mer
Ils s’en allaient malingres
En marchant de travers
Le ventre de nos femmes
Leurs offrirent des enfants
La Bretagne n’est qu’une
Mais le sang des Vénètes
Irrigue leurs destins
Offrant mille couleurs
A leurs coutumes austères
Qui taillaient nos menhirs
Pour en faire des calvaires
Qui démontaient nos cairns
Pour construire des chapelles
® loic le meur
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