Aux bruines matinales
Engoncées dans leurs châles
Faits d’étoffes qui moirent
Attifées toutes noires
Elles vont par les chemins
Dans ces triste matins
Et Leurs sabots résonnent
Tandis que le glas sonne
Elles s’en viennent sous la pluie
Au sortir de la nuit
Ces Bretonnes anciennes
Chantant de vieux antiennes
Le vent de Commana éructe sa chanson
Un requiem d’Ankou qui virevolte et moissonne
Et des rideaux de pluies ondulent dans les fonds
De vallées sans couleurs aux reliefs atones
Elles s’en vont au labeur
Dans ces montagnes noires
Oubliées du bonheur