ecrire un tel texte avec un nom pareil va de soit, durs sont ces finistères..
Baies d’Audierne
Les rouleaux d’Atlantique
Feulent sur les grands bancs
En s’effondrant soudains
Sur les galets qui crissent
Dans un brouillard d’écume
De lourdes casemates
Sombrent dans les grands sables
Dévorées par le flot
Et les arbres tordus
Habités par le vent
Agrippent des ciels noirs
Où planent les tourmentes
Traversant ces déserts
Aux marais faméliques
Des dépressions en ruines
S’évasent à l’infini
Le souffle des revenants
Gronde dans les chapelles
Erodant les calvaires
Arasant les cimetières
Dans ces fins de pays
Où les hommes s’agrippent
En marchant tête haute
Dans d’adverses fortunes
Noires Bigoudénies
Aux vieux accents d’orgueil
Aux phares gigantesques
Qui dominent ces plaines
Qui ne donnent rien d’autre
Que la peine et l’ennui
Où le premier voyage
Que l’on offre aux enfants
C’est de partir conscrit
Parlant à peine Français
Dans un pays lointain
Qui se nommait Verdun
Alors sont revenus
Leurs pauvres patronymes
Gravés d’or sur les plaques
Aux murs de leur paroisses
Pour ceux devenus fou
A force de mauvais vins
Que la guerre rendait
Il restait la révolte
Qu’une patrie désinvolte
Avait semée en germe
Qui poussait dans leur cœur
De soldats sans honneurs
Qui avaient vus tomber
Tels des vieux chevaux
Leurs frères de malheur
Dans ces grands abattoirs
® loic le meur
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