fractales

[center][center]Ils regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges

Où les hommes rampaient sous des terreurs malignes
Tremblants devant des Dieux qu'ils se créaient alors
Où leurs enfants mouraient avant que d'être nés
En passant avec celles qui les avaient portés
Où le soleil divin du jour disparaissait
Dans l'enfer des éclipses ils se pensaient maudits
Où dans de longs hivers ils rencontraient la faim
Attendant les solstices en comptant les lunes noires

Ils regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges

Les pierres ont-elles une âme dans leurs cœurs de silices
Connaissent elles le froid quand le gel les érode
Souffrent elles en silence lorsqu'un homme les taille
Et dans leurs alignements en armées de menhirs
Sont elles notre conscience lorsque du fond des temps
Sous des ciels sulfuriques la vie n'était que pierre
Quelles batailles immobiles les à t'on fait mener
Ces géants immobiles n'ont rien à raconter
Aux si petits humains qui passent sans destins

Ils regardent les tempêtes du haut de leurs splendeurs
Ces puissants statuaires des temps d'outre déluges

Aux temps où l'univers dans le grand vide glacé
Baigné d'obscurité dans des vapeurs d'ondes
Elles connaîtront aussi les noires avanies
Desquelles elles se riaient
Se croyant immortelles
Rompues
Broyées
Brisées
Fractales
Elles connaîtront la mort

De puissantes images qui rendent les pierres vivantes.

Je pensais aux statues Moaïs en lisant,
Aux temples Mayas, aux pyramides,
Que des hommes d’un autre Temps,
Par techniques ont su ériger, toujours valides !

Max-Louis