Déchirure

Le soir tout doucement s’est posé sur mon cœur
Demain n’a plus de place où le vide s’installe
Je sens brûler en moi la flamme des vestales
Larmes et souvenir la divine liqueur
Vient apaiser ma soif et rafraîchir ma nuit
De mots et de soupirs balayés sans un bruit
Là-Bas vers l’horizon là où mes yeux s’égarent
Une étoile s’allume et nos vies se séparent

Trop de poussière étouffe l’écho de nos voix
L’amour s’éteint seul ressurgit dans ma mémoire
La chandelle allumée pour notre premier soir
Sa lueur vacillait je t’ai donné ma foi
J’ignorais alors que le temps m’était compté
Demain n’existait pas, j’avais l’éternité
Entre le ciel et nous j’élevais des murailles
En serments d’argile et de sable et de rocailles

Destin de vent les mots comme les feuilles volent
Là-haut tourbillons de lumière ils vont danser
Jusqu’au matin de plus en plus haut s’élancer
Magiciens jamais ne cesse leurs courses folles
J’ai voulu fermer les yeux pour marquer l’instant
Mais l’orage a pris ton nom et brisé le temps
Les rochers de notre amour croulent dans l’abîme
Tu vas sans écouter les mots que tu piétines

Bon jour mother35

Il est des mots comme des brisures de miroir :
Ses souvenirs, tranchent la chair de l’âme,
Imposent son sang, vident l’action de croire,
Et le Temps filtre la mort à son jeu, à sa flamme !

Superbe texte, que le tien

Max-Louis

Tes mots pour le dire sont superbes aussi.