Blanche sera notre chambre

Lentement nous marchons dans le jour qui s’efface
Or nuageux semé de mille feux de glace
Rêve à demi perdu dans le sommeil du soir
Et qui vient furtivement nous parler d’espoir

Neige d’hiver duvet de cygne plumes d’ange
Tout se fige et s’endort dans la douceur étrange
D’un ciel qui se perd entre l’ombre et la blancheur
Entre le loup qui rôde et la lune qui pleure

On dit que le froid comme un fleuve nous emporte
Là sur ce banc au fil de ce courant qui porte
Laissons nous dériver jusqu’au petit matin
Ici tous deux enfouis dans ce drap de satin

Squelettes esseulés les arbres nous écoutent
Leurs moignons décharnés brillent sous la voûte
Fiers de porter en eux les bourgeons du printemps
Message murmuré de l’espoir renaissant

Mais nous n’avons plus de rivage où jeter l’ancre
Ici le dernier port la nuit pour toute chambre
La neige lentement nous fermera les yeux
Toutes traces effacées du monde silencieux...

je me sens moins seul sur ce site
ce poème bien que ca n'en soit pas le sujet probablement me fait penser à la retraite de russie ou deux pauvres types vont mourir de froid sous la neige
j'aime bien l'image des bourgeons en devenir, la nature est plus forte que nos morts humaines