femme de plozévet

parfois dans le noir
je prends la route du yed
le guet en français
et je guette

mes larmes dominent toute la baie

je crois voir
la lanterne de chez toi
mais non
rien
je sais que tu n'es plus là

lorsque la brume s'estompe
je devine le phare de l'île tristan
tu me disais souvent
deux feux longs
un feu court
c'est le phare de l'île tristan

tu étais là
mon adorée
mon aimée
de l'autre coté des marées

le soir seul
je te porte dans mon coeur

je t'espère heureuse
mais n'en suis pas certain

si tu savais seulement
que je pense à toi
rien qu'une seconde
deux feux longs
un feu court

au matin le soleil aspire mes larmes

le soir
tu me hantes
je te vois rire et danser dans la lande

si tu savais seulement que je te porte
dans mon coeur chagrin
je ne serai plus le triste tristan
sur son île
et je regarderai peut-être vers d'autres presqu'îles ?