année 2005
rue des plomarc'h
douarnenez
la terre de l'île
tu habitais là
au 18 de la rue des plomarc'h
dans le cri des goélands
et les sirènes du port
les marches vermoulues
me conduisaient vers toi
sur le mur
un portrait de Georges PERROS
et puis rien
seulement Georges
qui dort au cimetière de Tréboul
devant l'infini de la mer
bercé pour toujours
par le tumulte de l'océan
au 18 de la rue des plomarc'h
je ne vais plus
puisque toi aussi
tu as disparu
je te salue mon ami
je te salue
où ont-ils dissimulé
le portrait de Georges
lui que j'entends encore
sur les quais du rosmeur
les soirs de grands vents
lorsque novembre
allume les phares de bonne heure
tu vois écrire
c'est se souvenir
poser trois mots
et ne pas oublier
le 18 de la RUE des Plomarc'h
le 18 de la RUE des plomarc'h