Léo tu le disais souvent
la poésie ça pue des pieds
ça sent
ainsi en marchant
sur le chemin boueux de saint péran
en ces ondées d'avril
en cette fin de printemps
je te portais dans mon coeur
je te chérissais avec le maître des lieux
glenmor
Emile le skanv
il habitait ici
par les temps d'autrefois
d'un autre passé
d'un demain à germer
dans le vent frais de mai
je porte mon regard
sur les bourgeons du chêne
et du peuplier
il hurlait des mots drus
à la face des bourgeois
des nobles repus
il disait sa peine
de voir le manoir
dans le désespoir des ruines
ce pays a bâtir
cette langue à sauver
le pays tout entier à reconstruire
il était le barde d'ici
le sincère
le vrai
léo-milig
vous étiez amis
la poésie ça pue des pieds
la poésie ça dit la vérité
ça clame à la face des cons
la terrible destinée
je pense à vous
en ce printemps
sous la pluie de saint péran
les bourgeons sont là
seul le chant des oiseaux
clame le nom du pays
et je suis triste .