Barzhoniezh nevez (Poésie nouvelle en Bretagne)
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 TROIS POÈMES D'ÓLÖF PÉTURSDÓTTIR

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Ólöf




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TROIS POÈMES D'ÓLÖF PÉTURSDÓTTIR Empty
MessageSujet: TROIS POÈMES D'ÓLÖF PÉTURSDÓTTIR   TROIS POÈMES D'ÓLÖF PÉTURSDÓTTIR Icon_minitimeDim 4 Mar - 12:23

ATTITUDES AU GRÉ DU VENT



il est des jours de pluie tépides et fades
(l'empreinte de mes pas devenue étrange et fourchue
et assourdissants les hurlements de la bête prisonnière dans mon crâne)
et je sens qu'il me pousse deux bosses en haut du front


il est des nuits givrées de tempête fracassante
(l'empreinte de mes pas s'estompant peu à peu
et soporifique l'orchestre de chambre logé entre mes oreilles)
quand je me sens battre comme des voiles duveteuses derrière les épaules


il est des secondes de ciel bleu lumineux
(l'empreinte de mes pas comme un battement de coeur
et f'air du temps frais et vif comme une pomme verte)
quand je sens que je suis de cette terre-ci



PROJECTION



derrière les montagnes bleues
oú vivent les géants nocturnes

il y a un océan
peuplé de baleines joyeuses
qui mugissent à tue-tête

et au-delà de l'océan
solo batterie de la déferlante
il y a un continent
couvert d'une forêt magique
pleine d'oiseaux aux chaudes couleurs
au chant varié

et loin au large de ce continent
il y a un archipel oublié
oú on joue une musique étrange
en battant des tambours des grands des petits des énormes
en faisant vibrer des cordes
en soufflant dans le cuivre et dans le bois

oú on danse les yeux ouverts
pour ne pas manquer une miette
de la beauté du ciel

vois-tu
c'est cette musique-là que j'entends



APPARITION



La montagne vautrée sur le bord de mer
comme une vache de gabbro ignorant le vertige

Couchée sur le flanc, la falaise, elle rumine du magma
(des fumerolles s'échappent du contour de sa panse battue par les marées)

Sur l'autre flanc moussu de la bête placide, côté vallée,
on voit se dessiner la silhouette du sourcier

Le sourcier était sorcier et prophète et saint homme
il rassemblait les pauvres en une longue procession
qui erraient par monts et vaux, miraculés en haillons

Depuis, les siècles sont passés
mais la montagne en rêve encore
et le sourcier ami des mendiants et des fous
vit dans les contes

Morts depuis longtemps les petits rois de ce monde
seuls vivent les hommes simples dont l'esprit vagabonde
ailes déployées, dans la neige éphémère

Des milliers de sources chantent leur gloire
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