Post pour poèmes en vue d'un fichier

Nombre de messages : 113 Date d'inscription : 19/12/2006

Bonjour à tous,

Je propose de poster ici trois poèmes par auteur, en vue de la création d'un fichier collectif en format PDF, ce fichier servirait à promouvoir les poètes du forum, je pense que trois est un bon chiffre.
Il faudrait aussi penser à créer une illustation.

Kas an ton.

Gilles

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 27/01/2007

... Première contribution
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3 août 2002 Chamrousse
10 :21, après un peu de soleil, mauvais temps

Un jour

J’accrocherai un jour ma maison à une douce colline
De là j’irai voir les oiseaux et les vagues dès que sonneront matines
J’irai scruter le ciel et l’horizon, mon regard s’attardera sur un voilier
J’aimerai, dans un coin m’asseoir et tout jeter sur du papier

Un jour, lorsque la maison sera adossée à un rocher
J’irai le matin parcourir les chemins voir les oiseaux voler
Avec eux je crierai la vie, la liberté, peut-être l’espérance

J’irai bénir aussi ta présence ou bien pleurer ton absence

Qu’importe, à nouveau je verrai les fougères et les bruyères
A nouveau je murmurerai toutes sortes de prières
J’irai cueillir quelques fleurs des landes roses et gaies
J’irai danser, promis, avec tous mes farfadets

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Natig Louarn (Nathalie Renard - Auteur Photoraphe - Pleyben)

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 27/01/2007

... Deuxième contribution
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22 octobre 2002, Saint Martin d’Abbat (Loiret)
20 :38, Nuit, vent mais il ne pleut plus…

Te revoir

J’ai fermé les yeux, juste pour te revoir
Je t’ai entendu du fond de ma mémoire,
Ton sourire d’écume m’émeut toujours
Pour toi je fais mes plus beaux rêves d’amour

Infidèle, tu pars chaque jour, jamais à la même heure
Chaque fois je t’attends, te revoir est toujours bonheur
Fidèle pourtant tu reviens chaque fois, en colère ou heureuse
Mais toujours tu restes belle et tellement gracieuse

J’ai fermé les yeux, et je t’ai vue, là, à mes pieds
Je t’ai entendue murmurer sur mes feuilles de papier
Mer infinie, mer dont jamais je ne me lasse
Chaque jour je vais vers toi je t’embrasse et tu m’enlaces

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Natig Louarn (Nathalie Renard - Auteur Photoraphe - Pleyben)

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 27/01/2007

... Troisième contribution
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Finistère, Carantec, 5 octobre 2002
12 :35, beau temps, presque chaud, vent léger
marée basse, mer calme et bleue,
Beaucoup de pêcheurs d’Ormeaux

Ô mer,

Mes yeux ne s’useront jamais à contempler cette mer
Toujours même et pourtant…. Un nuage passe et tout change
J’aime être troublée par ses murmures au cours de mes vagabondages solitaires
Aujourd’hui plus qu’hier encore, est un cadeau des anges

Elle est là devant moi ! Belle ! C’est une femme dont je suis amoureuse
Je le serai jusqu’à mon dernier jour, jusqu’à ma dernière nuit
Je lui offre toutes mes pensées, qu’elles soient tristes ou joyeuses
La mer, parsemée d’îles et de rochers, est la mie de ma vie

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Natig Louarn (Nathalie Renard - Auteur Photoraphe - Pleyben)

Bonjour,

Je ne sais si la collection de trois texte par membre de ce forum est toujours d'actualité, mais, le cas échéant, je me permets de poster mon humble contribution.

Cordialement,

Kieran WALL

1.

Rémanences d’automne sur notre rétine,
Les feuilles déclinent en leurs chutes serpentines
Toute la substance propre à cette saison :
L’été signe lui-même sa propre oraison.

2.

L’aurore automnale amène la nostalgie
De la Bretagne et de son ocre névralgie.
La campagne y commence l’effilochement
Au quotidien de sa couverture verte ;
Le début du crépusculaire épanchement
Des feuillages dont la vitalité offerte
Se posera, dense, comme l’effigie brune
De la vie en déclin, sa substance importune.

3.

Les teintes du sol, ocres témoins hivernaux,
Voient éclore en blanc virginal les perces-neige.
Ainsi, en loin, sent-on le printemps florilège
Chuchoter pour sa place le long des canaux.

Le soleil, que berce une timidité pale,
A bien du mal à réchauffer ce fond d’air frais
Lorsque la douce et âcre fumée que j’exhale
Se mêle au parfum de la terre, lourd et vrai.

La brume, qui s’est levée il y a des heures,
S’est laissée figée opaque dans mon esprit.
Et les six sens tristes, malvoyant, je demeure,

Avide de palper la substance qui rit
En cette nature, toujours fuyant et seul,
Entouré d’Hiver et son livide linceul.

Nombre de messages : 4 Age : 53 Date d'inscription : 13/08/2007

Bonjour, je vous propose 3 poèmes ( tous sans titre ), vous pouvez aussi piocher dans mes posts de la rubrique " Bardes à vos poèmes ".Trugarez ha Kenavo.

I

Un sommeil s'est couché sur la terre.
Lourd comme un cheval de trait l'univers tourne autour.
Dans le duvet de ses ornières sous la caresse des spires,
saturés de frictions, les filaments allumés des rhizomes du vide
incendient lentement l'aubier bleu de ses eaux.

II

Corps dont la chute
a usurpé l'identité de la trajectoire

Corps au vent
comme d'autres de ce monde
sous la criée des lampes

Ne concédant pas moins
Ne partageant pas plus

que le contour des pierres
dans les torrents du souffle

Il n'est rien à défaire
sinon les suies refroidies de vos anciens brasiers

III

longtemps je désertais
l'aboiement de mes chiens
hachuré de forêts
pour des voix plus humaines
mais deux voix dans la gorge
ça vous mets la nausée

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