Fleurs noires de l'horizon...

Fleurs noires de l’horizon

Feuilles bleues des mains

Dans un sac de cuir
Est enfermé
Le rampement cotonneux des brumes

Je tiens entre les mains
Les ficelles d’argent
Des fleuves.


Gilles Bizien

heureuse nouvelle, gilles.

Gmc,

Je les tiens depuis longtemps, je crois, mais l'important c'est de ne plus les lâcher.

Gilles

ce n'est pas certain, gilles, peut-être serait-il plus judicieux de les contempler pour voir qui les anime, qui sait?

Je comprends ce que tu veux dire mais le risque serait grand de les voir s'échapper.

Gilles

le principal danger serait de croire que tu peux leur échapper... ou d'imaginer que tu les tiens: "c'est la pensée qui crée le penseur, et non le penseur qui crée la pensée" (jiddu krishnamurti)

Là, je ne peux que m'incliner, je comprends tout à fait, les retenir sans les toucher en somme ;-)

C'est une très belle pensée que celle là:

"c'est la pensée qui crée le penseur, et non le penseur qui crée la pensée"

Gilles

pas les retenir, s'abandonner à leur caresse...par l'ouverture et l'écoute.

Je préfère le côté "maîtrise" plutôt que abandon, sans doute parce que c'est illusoire et un peu mégalo.

comme tu le sens....mais volonté de maîtrise ou de contrôle ne signifie qu une seule chose: la peur.
contrairement à ce que ta phrase induit, l abandon n est pas facile ou illusoire, c est un vrai sport de guerrier où l ennemi justement est la peur.

J'allais dans ce sens aussi, c'est illusoire de vouloir maîtriser, cela révèle une appréhension, mais c'est aussi à un certain niveau, c'est comme cela que je le vois, une volonté d'agir.
Tu es un vrai sage Gmc ;-)

Gilles

tu sais, si gmc était un sage, ce serait pathétique pour la sagesse...

deux citations - adorables- de Yun-Mên, grand maître Tch'an d'il ya quelques siècles, ça s'approche plus de la sagesse que le délire de gmc:


"Ne dites pas qu'aujourd'hui je vous abuse au moyen des mots. Le fait est que je suis mis dans l'obligation de parler devant vous et, par conséquent, de semer des graines de confusion dans vos esprits. Si un véritable voyant pouvait voir ce que je fais, quel objet de risée, je ferais à ces yeux."

"Mon devoir m'oblige à tenter l'impossible. Même en vous disant de regarder directement en vous et de ne pas vous occuper d'autre chose, j'enterre déjà la vérité sous du verbiage. Si vous partez de là pour vous mettre en quête de mots et de phrases, vous creusant la cervelle sur leur signification logique, élaborant mille possibilités et dix mille distinctions subtiles, suscitant questions et débats sans fin, tout ce que vous y gagnerez sera d'avoir la langue bien pendue, alors qu'en même temps vous vous éloignerez de plus en plus de la Voie, sans jamais mettre un terme à votre vagabondage."