L'envol des émeraudes

:: L'envol des émeraudes

Regarder les couleurs, de la nuit à l'azur
Reprendre sa respiration par l'invisible ouverture
Et trouver dans le ciel changeant d'heure en heure
Le rythme du temps, le rythme du coeur

Goûter l'éphémère, élixir de plénitude
Savourer chaque instant, chaque paysage
Revenir à l'essence-ciel de notre passage
Parmi les éléments, écrins de certitude

Sentir le parfum des signes sur les banches les plus hautes
Ouvrir le livre de nature et laisser nos émotions émeraudes
S'envoler et devenir les étoiles qui nous guident
Vers la terre mère, le retour à l'équilibre

Effleurer la réponse à l'énigme de notre destination
Ecrite en nous à l'encre sympathique par une fée
Elle se devine dans les entrelacs de nos coeurs enlacés
E dans l'o, oeufs dans l'eau originelle, attendant l'éclosion

Ecouter le chant des feuilles et des flots agités par le vent
Parler à l'écorce, parler à l'écume, s'émerveiller du vivant
Où est la nature est un esprit qui respire, libre et nu
Où est l'esprit est un langage est le seul absolu

Se sentir être
Et être ensemble

:: Catherine Malou

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Publié en février 1999 dans la revue Tir Na Nog, sous un pseudonyme.

Catherine,

Quelle intensité et quelle verve dans ce poème.

Je retiens en particulier ces deux vers gonflés de sens et de beauté.

Gilles

Bonjour Katell

Un bel envol à la fois dans l'espace et la profondeur de l'être.
Le respir comme un partage cosmique, sensibilité et sens...

"Où est l'esprit est un langage et le seul absolu"
Petite faute de frappe ou j'ai pas compris ? ;-)

Merci à tous deux pour vos retours,
venant de toi Muskull j'en suis d'autant plus touchée ;-)
Oui, j'ai laissé passer une faute de frappe (lapsus ? :-)), je corrige donc :
Où est l'esprit est un langage et le seul absolu.

Tu peux corriger sur le texte original en cliquant sur la balise "éditer" (au cas ou tu ne le saches pas)...

Mais ce texte est déjà ancien, as-tu persévéré dans cette quête de "l'invisible réalité" ?
"Ecouter le chant des feuilles et des flots agités par le vent
Parler à l'écorce, parler à l'écume, s'émerveiller du vivant
Où est la nature est un esprit qui respire, libre et nu
Où est l'esprit est un langage et le seul absolu"

Je pense que s'émerveiller du vivant est aussi une louange et un remerciement de pouvoir le ressentir. ;-)

Bonjour Katell,

j'ai particulièrement aimé cette ode à la nature, merveilleusement conté. La fluidité du texte, la puissance des mots, me font penser à la fragilité d'une Harpe et à l'envoûtement de ses notes de musique, capables de traverser les océans.
Bien amicalement
Maryv

Merci Maryv :-)

Très beau. Et ce passage possède le "je ne sais quoi enchanteur" :

"Sentir le parfum des signes sur les banches les plus hautes
Ouvrir le livre de nature et laisser nos émotions émeraudes
S'envoler et devenir les étoiles qui nous guident..."

K.