REVEIL ORAGEUX
La nuit à l’orient, est grise et translucide.
Chaque bruit tour à tour, s’éveille et se décide
A lancer son appel vers le jour hésitant.
Et le coq du voisin de son cuivre éclatant,
Fait résonner l’écho tapis sur la colline.
La plainte de l’effraie se fait lointaine et fine
Et meurt. Un aboiement de chien déchire l’air.
Un moineau s’enhardit, risque son trille clair.
Sur l’avenue, feutré, démarre un véhicule.
Grincement dans la gare au loin. Cri qui stimule
Les premiers voyageurs, comme les cheminots.
Dans l’airs, un souffle bref, comme un soupir des flots.
Enfin, par-dessus tout, se prolonge et redonde,
La lourde et sombre voix de l’orage qui gronde.